DIPLÔME
PART3
La Petite Reine,
(R)évolutions
Mémoire de fin d'études, 2020
Le vélo semble être devenu incontournable. Victime de son succès et véritable accessoire de mode, il est arboré avec fierté et incontestablement, tout cela est une bonne chose.

Mais ne réduisons pas ce formidable objet de liberté et de lutte à ces parades devenues aujourd’hui un peu fades. Soyons conscients, tous, que le vélo, à son origine, c’est un truc de prolos piqués aux aristos. Le vélo a survécu à la voiture, nés tous deux avec l’industrie. Un objet qui a porté et porte encore le poids d’engagements socio-politique, qui fut et demeure un élément contestataire aussi bien qu’un exutoire pour des communautés laissées pour compte ou marginalisées (par choix ou par obligation). N’oublions pas que s’il est aujourd’hui un moyen de locomotion écologique et sain pour ses usagers, il est, pour certaines communautés, un vecteur de lien social important, le moyen de lutter pour l’égalité, l’outil du dépassement de soi, l’ami de ceux qui perçoivent la vie et la ville hors des normes, l’arme des conquêtes comme des résistances, le moyen d’accès à l’éducation et à la santé, les ailes du rêveur, la sagesse de l’enfant et l’insouciance de l’adulte. Outil de rêves, de fantasmes et de luttes, il est, par son histoire et encore aujourd’hui, le miroir d’une société multiple qui souvent s’ignore.

Léa Lesor

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Jacques Gamblin,
le Parlement
des Écrivains
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